COP24 Katowice / l’agence Si observateur officiel des négociations

Engagée sur les questions d’écologie et de développement durable depuis ses débuts, l’agence Si est de toutes les COP depuis celle qui a vu signer les accords de Paris. Après Paris, Marrakech et Bonn, c’est en Pologne à Katowice que se tenaient les négociations de la COP24.

Evènement COP24 – 2018 – Katowice, Pologne | Observateur accrédité Nicolas Jacquette, agence Si | Sur l’invitation d’Hindou Oumarou Ibrahim, The Indigenous Peoples of Africa Co-ordinating Committee (IPACC)Organisateur UNFCCC |

Dans la suite d’un projet de design pour faire communiquer météorologues et peuples autochtones, en collaboration avec l’UNESCO et l’association AFPAT pour les femmes indigènes du Tchad, Hindou Oumarou Ibrahim, présidente de cette association et membre active de l’IPACC (Indigenous People of Africa Coordinating Committee) a invité l’agence Si comme observateur officiel de l’UNFCCC sur les négociations se tenant à la COP. L’occasion pour l’agence d’être témoin au plus près des processus internes de cette grande machine présidant au futur de notre planète, organisée par l’ensemble des gouvernements du monde.

 

« La COP24, c’est une énorme machine, impressionnante. Près de 10 000 participants, venus du monde entier, se côtoient durant 2 semaines, pressés de participer à des centaines de conférences, négociations, échanges informels, réunions d’experts, combats d’avocats, actions de lobbyistes, fédérations d’actions, etc. Pour accueillir cette multitude, voici le tout nouveau centre des congrès de Katowice, à peine achevé depuis 2 mois sur l’emplacement d’une ancienne mine de charbon. Il a fallu y ajouter  des tentes géantes ouvrant sur un espace tentaculaire de 8 zones interconnectées.

Dans une Cop, on apprend à marcher. Près de 15 mn pour aller à pied de la première à la dernière zone. Heureusement les écrans télé informent en permanence sur le programme des négociations en cours et à venir. Pour ne pas perdre le fil du déroulement des journées, il vaut mieux comprendre que les négociations se déroulent sur différents niveaux. Sur la base des accords des précédentes COP, des spécialistes en débattent, puis les amendent durant des réunions entre les Parties, représentants des gouvernements, avocats pour la plupart. Tout cela chapeauté par des secrétaires de l’ONU, qui modifient en direct les articles en fonction des demandes des Parties, sous l’œil d’observateurs qui, au demeurant, ne peuvent pas intervenir dans les discussions.

Ce qui me frappe, ce sont ces longs silences où personne ne veut prendre la parole, qui obèrent presque un cinquième du temps des réunions. Chaque mot est débattu âprement. Parfois une réunion de 2h ne porte que sur une phrase dans le préambule d’un texte. Un travail laborieux, et qui donne une sensation de lenteur extrême n’amenant sur rien de concret, ou pas grand-chose. Ce qui ne déroute pas, semble-t-il, les habitués de ces débats qui savent en traduire l’issue. Pour certains, le consensus sur un mot, ou sur le fait de laisser à plus tard l’étude d’un point et ne pas bloquer dessus, représente déjà à leurs yeux une grande avancée. Certaines réunions de situation servent, quant à elles, à valider en 10mn le travail des spécialistes qui œuvrent hors champ. L’essentiel des échanges se déroulant par mail. Les versions mises à jour sont alors envoyées chaque soir aux représentants des Parties, juste le temps de vérifier qu’il n’y a pas d’opposition à celle en travail et rendez-vous est donné au lendemain.  » Extrait de l’article « COP24 – Y croire encore ? » signé Nicolas Jacquette. Lisez l’article entier sur lecrapaud.fr